Rappelons-le une nouvelle fois, les élections européennes se dérouleront en France le 26 mai et il serait bon de faire mentir les sondages qui annoncent une très faible participation.

Depuis plusieurs mois, toutes les organisations de la CFDT se mobilisent pour débattre de l’Europe et s’engage pour faire prendre conscience de l’importance du scrutin et convaincre les salariés de se rendre aux urnes.

Si les militants CFDT partagent une forte conviction européenne, la critique est parfois virulente et la volonté de peser sur les décisions prises à Bruxelles est très forte. Yvan Ricordeau, secrétaire national chargé des questions européennes analyse : « Les militants veulent débattre du dumping social, critiquent la politique de concurrence libre et non faussée ou s’interrogent sur la place de la zone euro, mais restent profondément convaincus de la pertinence du projet européen ».

A l’heure où les partis populistes qui prônent un mortifère repli sur soi, rappeler l’importance de ce vote est une nécessité. « Le résultat des élections aura une incidence sur les politiques sociales qui pourront être menées dans l’Union. L’une des premières missions du Parlement sera d’élire le président de la Commission européenne et de valider la candidature des commissaires. C’est un vrai pouvoir qui peut avoir des conséquences concrètes pour les salariés durant les cinq ans à venir » précise Yvan Ricordeau.

Réunis en congrès à Vienne du 21 au 24 mai, les Syndicalistes européens doivent redéfinir les priorités du syndicalisme européen pour une Europe plus protectrice et plus démocratique par une convergence des droits des salariés en Europe qui doit permettre de combattre efficacement la précarité et la pauvreté.

« C’est en progressant sur le social que l’Europe reconquerra le cœur des citoyens ! », affirme Laurent Berger.

(sources : Cfdt : Syndicalisme hebdo n° 3681 – 18 avril 2019)