Edito – Inform :action juillet, août, septembre 2020
Après la douloureuse période du confinement, suit celle du déconfinement, longue période où règnent l’angoisse et l’incertitude dans le monde du travail.
Les deux mois de cessation d’activité obligatoire pour l’ensemble des branches des professions judiciaires, une reprise d’activité très difficile (environ 65 % de l’activité habituelle) pour la profession des huissiers, des administrateurs et mandataires judiciaire, des greffes des tribunaux de commerce, des avocats, la pénurie de dossiers dans le judiciaire pour les commissaires-priseurs, l’impossibilité d’une vision à court terme pour chacune de ces professions, y compris pour le notariat qui se porte très bien, ce contexte anxiogène est bien évidemment non générateur d’emplois. Côté employeurs, c’est l’incertitude du lendemain en termes de bonne gestion et de pérennité de l’entreprise et côté salariés, c’est l’incertitude de la garantie d’un salaire nécessaire à la survie d’une famille.
Le dispositif relatif à l’activité partielle a, certes, été réaménagé et reconduit par le gouvernement, mais cela suffira-t-il pour éviter la casse ? La CFDT s’inquiète d’ores et déjà des retours de certains de ses adhérents : CDD non renouvelés, harcèlement pour pousser à la démission, incitation à la rupture conventionnelle, mise en activité partielle du jour au lendemain sans aucun entretien, aucune explication au préalable, aucune pédagogie, tentative de chapardage des jours de congés payés… Tel serait devenu le monde du travail aujourd’hui, alors qu’hier, pendant le confinement, nous étions nombreux à rêver d’un nouveau monde.
Soyez assurés, chères adhérentes et chers adhérents que la CFDT se battra pour que la reprise économique ne se fasse pas au détriment des salariés : la qualité du travail, la santé au travail, le pouvoir d’achat ne seront sûrement pas des options !
Lise Verdier – Chargée de mission CFDT Services